J'ai rapidement revécu ces moments de désintéressement de la lecture que j'ai pu avoir au collège ou au lycée. Non pas parce-que je n'aimais pas lire, bien au contraire, mais parce-que lire sous la contrainte me semble tout sauf plaisant. Ce n'étaient pas les livres en eux-mêmes, imposés par les enseignants, qui me posaient problème – j'ai d'ailleurs adoré Bel-Ami de Maupassant – mais rien que l'idée de devoir le lire parce-qu'on me le demandait m'empêchait tout bonnement de le faire. Les descriptions et explications de Daniel Pennac sont très parlantes et réalistes. La lecture pour la vie Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un petit parallèle avec l'histoire d'Écrire pour exister, avec Erin Gruwell, professeure dans un lycée, qui enseigne la vie et le respect de l'autre à ses élèves par le biais de la lecture et de l'écriture. Daniel Pennac, Comme un roman. Ces œuvres montrent bien que la lecture est essentielle pour vivre et qu'il est important de prendre soin du lecteur pensant son apprentissage de la lecture, mais bien après également.
«Il faut lire», dit le père à son fils, le professeur à son élève et l'enfant à lui-même. Las de cette consensuelle injonction, Daniel Pennac lance cet antidogme scandaleux: Ne pas lire est un droit. Lequel, rassurons-nous, contient son corollaire et le fonde: lire est un droit. «Et si, au lieu d'exiger la lecture, le professeur décidait soudain de partager son propre bonheur de lire? » Lire à voix haute, libérer «le plaisir séquestré dans ces greniers adolescents par une peur secrète: la peur (très ancienne) de ne pas comprendre». Se souvenir, enfin, qu'un roman raconte d'abord une histoire. Et si l'on renonçait à la glose, au commentaire? «Une seule condition à cette réconciliation avec la lecture: ne rien demander en échange… Ne pas donner le plus petit devoir… S'interdire absolument de «parler autour». Lecture-cadeau. Comme un roman fiche de lecture d'aufeminin. Lire et attendre.
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