Ses arguments sont les suivants: a) Contraindre quelqu'un pour son propre bien, physique ou moral n'est pas une justification suffisante. b) On peut lui faire des reproches, le raisonner, le persuader ou le supplier, mais non le contraindre ou lui causer du tort s'il agit autrement. c) Le seul aspect de la conduite d'un individu qui dépende de la société est celui qui concerne les autres. d) L'individu est souverain sur son corps et sur son esprit. John Stuart Mill limite donc la contrainte exercée par la société par rapport aux droits qu'on reconnaît aux individus. Les individus ont des droits nombreux: se déplacer librement, s'informer, se réunir, s'habiller, se nourrir comme ils l'entendent, adopter ou ne pas adopter telle ou telle religion, etc. La contrainte exercée par la société doit se réduire au minimum, autrement dit, les individus doivent avoir un maximum de droits et un minimum de contraintes. La seule contrainte aux droits des individus, à leur indépendance et à leur souveraineté la seule limite à la liberté individuelle est l'interdiction de nuire à autrui.
Autrement dit, je peux éclairer sa liberté, mais je n'ai pas le droit de le contraindre en l'obligeant à agir de telle ou telle façon, même si c'est "pour son bien". John Stuart Mill considère donc que dans un Etat de Droit, la liberté individuelle est la valeur suprême. Je ne peux pas y attenter, même si une personne se nuit à elle-même. Selon John Stuart Mill, il y a une limite à ce principe: la contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu'un d'autre". Autrement dit, tant qu'une personne ne nuit qu'à elle-même, je n'ai le droit que de lui faire des reproches, mais si elle risque de nuire à quelqu'un d'autre, la communauté a le droit d'utiliser la contrainte. Par exemple, j'ai le droit de me défendre contre quelqu'un qui veut attenter à ma vie (légitime défense). L'objet de l'essai de John Stuart Mill est de poser un principe qu'il qualifie de "très simple": "les hommes ne sont autorisés, individuellement ou collectivement, à entraver la liberté d'action de quiconque que pour assurer leur propre protection" ou formulé autrement: "La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres. "
Irrationnelle, parce que toute action humaine consiste à altérer le cours spontané de la nature, et toute action utile à l'améliorer. Immorale, parce que le cours des phénomènes naturels étant rempli de tous les événements qui, lorsqu'ils résultent de l'action humaine, méritent le plus d'inspirer la répulsion, quiconque s'efforcerait par ses actes d'imiter un tel cours naturel serait universellement considéré comme le plus méchant des hommes. John Stuart Mill, La Nature, 1874, trad. Estiva Reus, La Découverte, 2003. La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. Repérer le thème et la thèse Il est commun d'affirmer que ce qui est naturel est bon et que l'homme devrait suivre la nature. Mais, pour Mill, il est à la fois absurde, irrationnel et déraisonnable de recommander à l'homme de suivre la nature. Dégager la problématique Repérer les étapes de l'argumentation Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent pas figurer sur la copie.
Analyse du sujet, problématisation et plan détaillé. Ainsi que quelques rappels méthodologiques... Antigone Corrigé du Bac Blanc 2016 (TS): dissertation (Mme Lucas) Obéir est-ce renoncer à sa liberté? Corrigé de l'explication de texte: Alain, "Quiconque pense commence toujours par se tromper" Plan détaillé du texte, introduction et première partie intégralement rédigée.
La moralité et la liberté ne viennent qu'avec la vie commune, la rencontre.
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