« Que Ta Joie Demeure » : À La Rencontre Des Ouvriers À La Chaîne

Fauteuil De Bureau Haut De Gamme
August 1, 2024

Ainsi le film est bien une symphonie, fut-elle aux accents de free jazz, et pas un requiem. Ainsi surtout, dans le tissu même de sa beauté, Que ta joie de meure – titre lui-même à multiples niveaux de sens, y compris liturgique – engendre une dynamique du regard et de l'écoute qui ne cesse de mobiliser les relations, instables, vivantes, qu'il est possible d'établir avec lui.

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Compétition internationale QUE TA JOIE DEMEURE JOY OF MAN'S DESIRING Denis Côté 69', 2014, Québec / Canada jeudi 20 mars, 15h45, PS + débat vendredi 21 mars, 18h45, C1 + débat mercredi 26 mars, 14h00, CWB Mêlant documentaire et fiction, Denis Côté interroge le rapport de l'ouvrier à sa machine, de l'homme au travail mais aussi à la lumière, à la matière et au son. Blending documentary and fiction, Denis Côté questions how workers relate to their machines, and man to his work, to light, to matter and sound.

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Un peu comme avec Bestiaires toutefois, on a l'impression que le film souffre de son montage. Les plans semblent en effet d'une longueur trop abstraite et l'ensemble est parfois confus; certains plans auraient gagné à être amputé, d'autres auraient pu être plus exploités. Même si cet aspect semble avoir été moins négligé que dans Bestiaires, le montage gagnerait à respirer davantage, en ayant possiblement pour résultat un film plus équilibré (à 72 minutes, celui-ci pourrait aisément être allongé sans risquer pour l'intérêt du spectateur). Reste qu'encore une fois, il s'agit d'une proposition fort étonnante et intéressante de la part d'un des cinéastes les plus pertinents du cinéma québécois contemporain.

Cette alternance de lieux, machines, costumes, actions divers donne à l'ensemble une tonalité quasi fantastique. Le cinéaste aurait pu en rester là sans rougir. Mais l'on aurait été déçu/e, peut-être, que le film demeure dans une contemplation sensible, adroite, mais trop confortable, si des percées de fiction n'étaient bientôt venues y injecter la petite dose d'inconfort que l'on attendait – et sans laquelle Denis Côté ne serait pas Denis Côté. Invention En réalité, tout avait commencé dès le premier plan, génial: de dos, le visage tourné vers la caméra, une femme s'adresse à un interlocuteur imaginaire. Connaissant le sujet du film, on peut facilement voir dans cette tirade, qui semble destinée à un amant, l'adresse d'une ouvrière à sa machine. Mais la menace « Je te détruis si je veux » pourrait aussi bien être celle d'une machine à « son » ouvrier/ère. À l'image de cette ambiguïté initiale, le film constitue à partir des comédiens non des personnages, mais des présences physiques et parlantes à l'identité flottante.

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