Depuis plusieurs années, les huskies de Christian Dubost tirent les curieux venus découvrir la course en chiens de traîneau au col de la Loge. Malheureusement, le redoux de ces derniers jours les a empêchés de s'élancer à l'assaut des chemins enneigés pour le Festival nordique, ce samedi. D'habitude, au beau milieu des sapins figés par l'or blanc, les deux attelages attirent tous les regards. Dès l'arrivée à la station, les visiteurs sont saisis par les aboiements mélodieux de la meute, heureuse de se retrouver dans son élément. « C'est la treizième année que l'on fait ça ici. On amène une trentaine de chiens. C'est un vrai plaisir pour eux, comme pour nous », sourit Christian Dubost. Connaître le caractère de chaque chien Sa passion, Christian la partage avec son associé Franck Plassard, exploitant agricole, et éleveur canin près de Noirétable. « Ma femme, et moi nous avons toujours eu des chiens, explique Franck. Et puis, c'est en découvrant un reportage de Nicolas Vanier, que l'on a eu envie de se lancer dans l'aventure ».
Une fine pellicule de neige tombée dans la nuit pour blanchir les sous-bois, une température fraîche mais pas glaciale, idéale pour les chiens mais aussi les spectateurs, de belles éclaircies, une organisation sans faille. Tout était réuni, samedi après-midi, au col de la Loge pour que la première édition de courses de chiens de traîneaux sur terre soit une réussite. Une soixantaine d'attelages Organisée conjointement par l'association Tous au col de la Loge et par le club des chiens de traîneaux du Mézenc (en Haute-Loire), avec la collaboration du Domaine nordique et de la Communauté de communes des montagnes du Haut-Forez, cette compétition a attiré près d'une soixantaine d'attelages, venus de toute la France. Un chiffre qui a particulièrement satisfait les organisateurs, surtout pour une première édition. « Le site est vraiment idéal pour la pratique de ce sport, avec des pistes très roulantes et présentant peu de dénivelé », confiait l'un des responsables. Sur des circuits de 3, 6 ou 9 kilomètres, suivant les catégories, les participants ont proposé un spectacle de haute volée, notamment pour les attelages de six ou huit chiens, particulièrement impressionnants lorsqu'ils sont lancés à pleine vitesse.
Une glisse dans le sens du poilæ animal le silence règne sous les bois du col de la Loge, à peine perturbé par les blocs de neige qui chutent des arbres. Au loin, un glissement de traîneau sur la neige. Wolf, en chef de meute, pointe le bout de son museau. Suivi de Baroque, Furax, Beuc, First et autre Apache. La troupe s'élance à grandes enjambées sur les chemins du Haut-Forez. Si les husky sibériens connaissent l'itinéraire, leur musher Christian Dubost, en équilibre à l'arrière du traîneau, leur lance de simples consignes de temps à autre. « Gauche! Droite! Devant! » Rien de plus. « J'utilise très peu de mots, il faut faire simple, à chaque fois avec deux syllabes, comme pour leurs noms. Ce n'est pas compliqué, même sans utiliser un fouet. L'important, c'est qu'ils marchent toujours à l'envie, qu'ils soient volontaires et que ça reste un jeu. » Et en ces vacances de février, les chiens se régalent: une neige au rendez-vous, avec de petits passages encaissés entre des congères, et des températures négatives.
C'est donc ensemble qu'aujourd'hui ils vivent leur rêve, et transforment, le temps d'un hiver, la station nordique du Forez en piste du grand nord. Avec les chiens de traîneaux dans le paradis blanc de Chastreix Recevez par mail notre newsletter loisirs et retrouvez les idées de sorties et d'activités dans votre région. Recevez par mail notre newsletter personnalisée Terre de Sports et retrouvez chaque lundi les infos et résultats de vos sports favoris. Mais apprendre à diriger un attelage de chiens de traîneau est tout un art. Musher, c'est-à-dire diriger une meute, demande un travail énorme, que ce soit de préparation ou d'éducation des huskies. Comme le confirme Bastien Dubost, le fils de Christian, lui aussi mordu de cette discipline. « On ne s'improvise pas musher du jour au lendemain. Il faut apprendre à connaître chaque animal, savoir quelles sont ses particularités, et gérer les différences de caractère », confie-t-il. Les paires de chiens sont constituées par le musher, en fonction de la personnalité de chaque animal, de leur faculté à s'entendre et à être complémentaires dans leur travail.
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