Le soleil dit à la lune: » Que fais-tu sur l'horizon? Il est bien tard, à la brune, Pour sortir de sa maison. L'honnête femme, à cette heure, Défile son chapelet, Couche son enfant qui pleure, Et met la barre au volet. Le follet court sur la dune; Gitanas, chauves-souris, Rôdent en cherchant fortune; Noirs ou blancs, tous chats sont gris. Des planètes équivoques Et des astres libertins, Croyant que tu les provoques, Suivront tes pas clandestins. La nuit, dehors on s'enrhume. Vas-tu prendre encor ce soir Le brouillard pour lit de plume Et l'eau du lac pour miroir? Réponds-moi. – J'ai cent retraites Sur la terre et dans les cieux, Monsieur mon frère; et vous êtes Un astre bien curieux!
14 poèmes < 2 3 4 5 6 Synonymes: astre caprice lunaison manie nuit Phonétique (Cliquez pour la liste complète): élan élança élançai élançaient élançais élançait élançant élanças élançât élançons élans hâlaient hâlant hâlent hâlions hâlons hélaient hélant Hélène hèlent hélion hélions hélons îlien îlienne îliennes îliens laçaient laçant... Levez les yeux! C'est moi qui passe sur vos têtes, Diaphane et léger, libre dans le ciel pur; L 'aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes, Je plonge et nage en plein azur. Comme un mirage errant, je flotte et je voyage. Coloré par l' aurore et le soir tour à tour, Miroir aérien, je reflète au passage Les sourires changeants du jour. Le soleil me rencontre au bout de sa carrière Couché sur l' horizon dont j' enflamme le bord; Dans mes flancs transparents le roi de la lumière Lance en fuyant ses flèches d'or. Quand la lune, écartant son cortège d' étoiles, Jette un regard pensif sur le monde endormi, Devant son front glacé je fais courir mes voiles, Ou je les soulève à demi.
Que les avions décrivent des cercles en gémissant Et tracent dans le ciel ces trois mots: il est mort Nouez un crêpe au cou des oiseaux blancs Ajoutez des gants noirs aux tenues des agents Cétait mon nord, mon sud, l'orient et l'occident Mon travail en semaine, mon repos du dimanche Mon midi, mon minuit, ma parole, mon chant Je pensais que jamais l'amour ne finirait; j'avais tort Etoiles, disparaissez, qu'il n'en reste plus une Démontez le soleil et remballez la lune Asséchez l'océan, balayez les forêts Car rien de bon ne peut advenir désormais. Auden (Traduction) Faites taire le chien d'un os gras qu'on lui donne, Silence les pianos! Sourdine, les tambours Pour sortir le cercueil entre tout ces cœurs lourds.. Que les aéroplanes voltigeant au dehors dessinent ces trois mot: Il Est Mort. Mettez du crêpe noir aux cous blancs des pigeons, aux mains des policiers des gants noirs en coton. ma semaine affairée, mon dimanche de sieste, mon midi, mon minuit, mes mots et ma chanson. Je pensais que l'amour ne finirait jamais: eh bien non.
Et le soleil Et le soleil boule de feu, déclive sur la mer vermeille. Au bord de la brousse et de l'abîme, je m'égare dans le dédale du sentier. Elle me suit, cette senteur haute altière qui irrite mes narines Délicieusement. Elle me suit et tu me suis, mon double. Le soleil plonge dans l'angoisse Dans un foisonnement de lumière, dans un tressaillements de couleurs de cris de colères. Une pirogue, fine comme une aiguille dans une mer immense étale Un rameur et son double. Saignent les grès du cap de Nase quand s'allume le phare des Mamelles Au loin. Le chagrin tel me point à ta pensée. Je pense à toi quand je marche je nage Assis ou debout, je pense à toi le matin et le soir La nuit quand je pleure, eh oui quand je ris Quand je parle je me parle et quand je me tais Dans mes joies et mes peines. Quand je pense et ne pense pas Chère je pense à toi! — Léopold Sédar Senghor
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