À première vue, Gorki semble presque représenter une société égalitaire. Nous sommes en 1904, l'année de la mort de Tchekhov et de l'écriture des Estivants par Gorki, quasiment comme une suite à La Cerisaie de Tchekhov, qui se termine par l'abattage des cerisiers, avant la construction des maisons de campagne. Il faut dire que Gorki vouait une admiration sans bornes à Tchekhov. Mais il y a une différence fondamentale: alors que rudes par ses personnages: "Je finirai par t'abattre, sale pute! Les estivants – une jolie mise en scène du texte de Gorki à la Comédie française – Madimado's Blog. " Bing, brusquement, une grosse claque en pleine figure. Cela le rend incroyablement spirituel. » Maxime Gorki, l'amer Il est clair que Les Estivants baigne dans l'atmosphère de la Révolution russe de 1917, qui s'approche à grands pas. On sent que Gorki ouvre la voie au prolétariat, défend la révolution de gauche, règle ses comptes avec l'aristocratie de fortune. C'est ainsi que Gorki a grandi: devenu orphelin très jeune, il a fait l'expérience de la pauvreté et il a dû travailler dès l'adolescence à bord d'un bateau à vapeur, dans une biscuiterie, aux chemins de fer et comme clerc d'avocat.
Il n'y a pas de premier rôle, il n'y a pas de rôle secondaire. C'est la choralité qui fait la force de ma démarche artistique.
- pleurnichards. 2 Il y a, dans cette pièce, quelques très beaux portraits de femmes, beaucoup plus intéressantes, en fait, que les hommes et moins sensibles aux séductions de l'aveuglement et des compromissions. 3 La mise en scène est précise, sans fioritures, et respectueuse de l'esprit du texte. 4 Presque toute la distribution est remarquable, et homogène. J'ai particulièrement apprécié la composition de Samuel Labarthe, dans le rôle d'un écrivain sur le retour, lucide sur son état mais néanmoins aussi provocateur et parfois condescendant que "coincé". Théâtre de l'Ancre. Quelques réserves 1 Telle qu'elle est présentée là, la pièce souffre d'un réel déséquilibre, l'action et l'intrigue se délitant et se dispersant trop souvent, au cours des deux derniers actes. On s'éloigne alors du côté ping-pong qui fait des échanges de la première partie de la pièce une accumulation spectaculaires de brefs moments de vérité. 2 Gorki et Tchekov se sont connus et estimés. Mais le monde de Gorki n'est pas celui de Tchekov.
Et ceci dans un seul but: souligner les lignes de force du texte, évacuer ses lourdeurs, créer une fluidité de chaque instant, qui irrigue le spectacle comme un carburant de vie hautement inflammable. Une irrésistible drôlerie tragique Le décor (signé Emmanuelle Clolus) est superbe: quelques cabines de bois, datchas modulables, dessinent des espaces intérieurs-extérieurs au gré des manipulations savantes des comédiens; les lumières aussi (Philippe Berthomé): feu d'artifice d'été russe, jusqu'à la blême couleur de solitude qui baigne la scène finale lorsque Bassov, le « chef de famille » des estivants, largué par sa femme Barbara, se retrouve, seul. Les estivants gorki texte sur légifrance. « L'âme russe » n'est plus un cliché, lorsqu'elle est ainsi disséquée avec une irrésistible drôlerie tragique. Après la scène d'exposition, où chaque pantin sort de sa boîte pour se présenter, le spectacle s'emballe et le public est entraîné dans une ronde folle. Les moments magiques s'enchaînent, burlesques comme cette infernale chenille-pantomime des hommes pendant que les femmes philosophent sur leurs chaise longue, ou cette harangue de Bassov et Chalimov (joué par Lacascade), nus sur le toit.
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