Nous retrouvons ici une anagramme parfaite de "Julien Sorel", et ainsi, si le lecteur est attentif à ces petits détails, il peut très vite comprendre que le héros est voué à une mort certaine. Ce passage est très intriguant puisque nous commençons déjà à avoir des légers soupçons sur l'avenir de Julien alors que son ascension sociale n'a même pas vraiment débuté. Comme nous l'avons mentionné plus haut, le héros du roman est un personnage très passionné et en effet, l'amour est un thème omniprésent dans l'histoire. L'ambition amoureuse de Julien rend l'intrigue du roman tout à fait passionnante; nous avons constamment l'impression qu'il éprouve le besoin de séduire des femmes qui, en principe, lui sont inaccessibles. Par exemple, au chapitre IX, lorsque Julien effleure la main de Mme de Rênal, le narrateur explique «qu'elle la retir[e] aussi vite». Frustré par cette réaction, Julien est déterminé à reprendre la main de Mme de Rênal et perçoit cela comme une conquête. Le caractère ambitieux
Pas de place ici pour les détails: l'urgence du récit traduit la précipitation et la résolution inflexible de Julien, tendu vers un but auquel le lecteur assiste, impuissant. b. Entièrement concentré sur le cheminement de Julien, la narration va à l'essentiel et le lecteur se trouve confronté à un certain nombre de questions: où se rend-il si vite? Que veut-il écrire à Mathilde? Combien de temps a duré son voyage (il y a une ellipse temporelle entre son départ de Paris et « Il arriva à Verrières un dimanche matin », et dans quel état d'esprit l'a-t-il effectué? Pourquoi acheter des pistolets (ce que l'armurier peine à comprendre)? le narrateur omniscient s'est effacé dans cet épisode, ne permettant d'accéder que depuis l'extérieur aux faits et gestes de Julien, ce qui provoque interrogation et frustration chez le lecteur. c. Les indices distillés au fil du récit sont éloquents. C'est « pour Verrières » que Julien prend la route: son voyage est donc nécessairement lié à la lettre reçue et à son auteur, Mme de Rênal.
Notons que la précision apportée par l'expression » surtout une femme » souligne avec peut-être une certaine ironie la totale inexpérience de Julien en matière d'é égance et plus généralement envers les femmes. Le Rouge et le Noi est un roman d'apprentissage, dans le domaine sentimental et érotique également.. – Le choc affectif Les deux personnages sont étonnés par cette rencontre, émus et métamorphosés mais ni de la même manière ni pour les mêmes raisons. Elle se manifeste par des étapes successives, soulignées par des ctions, puis par une fascination qui lui fait perdre la mémoire. – Les actions sont exprimées par des verbes au passé simple ( » il tressaillit » 120, i' se tourna i' 1 23) et marquent l'absence de préméditation, la surprise totale face à l'émotion. – La fascination est soulign oi d'un participe passé fascination est soulignée par l'emploi d'un participe passé passif qui exprime l'idée d'un choc ( » frappé « 1. 3), choc affectif intense qui va le plonger dans une aphasie temporaire Stendhal note précisément les étapes de cette émotion: tout d'abord, Julien se sent capable d'une certaine hardiesse puisqu'il ublie » une partie de sa timidité «.
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