Plus récemment, l'Arabie saoudite lui a emboîté le pas. « Ayant longtemps considéré le sport comme un outil stratégique négligeable, le royaume semble avoir changé son fusil d'épaule », selon Carole Gomez, chercheuse à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Ifri), citée dans le livre de Bastien Drut « L'économie du football au 21ème siècle ». Accueil de grands évènements sportifs, transferts retentissants vers son championnat domestique, le pays s'emploie à rattraper son retard. Il a longtemps lorgné le club de Manchester United, mais a vu l'opération capoter après l'affaire Khashoggi. L'Arabie saoudite suspend officiellement la diffusion de beIN Sports sur son territoire - L'Équipe. Désormais, Ryad se verrait bien mettre la main sur le club de Newcastle. Mais le projet se heurte à l'opposition… de BeIN Sports, qui se trouve être le plus grand détenteur de droits de la Premier league dans le monde. Autre piste côté saoudien: le rachat en France de l'Olympique de Marseille qui permettrait de venir concurrencer frontalement son concurrent qatari.
La décision est absurde à tous les niveaux, car elle interdit à beIN de commercialiser ses droits de la même manière que les diffuseurs de sport et de divertissement du monde entier, y compris les autres diffuseurs actifs sur le marché saoudien. Chaine sportive saoudienne dit avoir. En outre, l'idée même que l'interdiction permanente d'un concurrent de premier plan sur un marché puisse de quelque manière que ce soit favoriser la concurrence est tout simplement absurde. Nous nous demandons - comme nous l'avons fait pendant trois ans - comment les citoyens saoudiens peuvent légalement regarder les matchs de la Premier League en Arabie saoudite malgré l'interdiction "permanente" du diffuseur officiel de la Premier League. Ou encore comment les citoyens saoudiens peuvent légalement regarder la plupart des grands sports internationaux, et comment cette décision peut s'inscrire dans le cadre du Plan Vision 2030 de l'Arabie saoudite. Nous constatons par ailleurs que la chaîne pirate beoutQ, soutenue par l'Etat saoudien, a concentré les droits et éliminé toute concurrence pendant près de trois ans; pourtant, la seule action entreprise par les autorités saoudiennes a été d'empêcher délibérément et à neuf reprises la FIFA, l'UEFA, la Premier League et d'autres d'engager des poursuites judiciaires - en totale violation des règles de l'OMC.
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