Sublimation and sinthomation are deployed on the social fields of art, science and religion. Sinthome, sinthomation and sublimation are terms that this article compares and defines, based on three clinical examples involving the process of sinthomation to varying degrees: a psychotic contemporary painter, a paraphrenic writer Jean-Pierre Brisset, and Vincent Van Gogh. Mots clés: Psychanalyse, Psychose, Névrose, Créativité, Littérature, Peinture, Sublimation, Sinthome, Étude clinique Keywords: Psychoanalysis, Psychosis, Neurosis, Creation, Literature, Painting, Sublimation, Sinthome, Clinical study Plan Toute référence à cet article doit porter mention: Martin-Mattera P. Sublimation ou sinthomation? Apports et réflexions cliniques sur la création dans la psychose. Sublimation Processus de sublimation Cration et sublimation. Evol psychiatr 2011;76(3). © 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Article précédent La Théorie de la Séduction Généralisée et son corollaire, la théorie de la traduction François Auger, Hervé Bénony | Article suivant Réflexions sur l'usage de langues dans l'évaluation psycho(patho)logique appliquée à la création littéraire (S. Beckett, J. Green, V. Nabokov) Gérard Pirlot, Elaine Costa Fernandez, Zohra Guerraoui, Dominique Cupa Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Doi: 10. 1016/ Patrick Martin-Mattera ⁎ Psychologue, psychanalyste, professeur de psychopathologie, LUNAM université, université catholique de l'Ouest-UCO, processus de pensée et interventions (PPI, EA 2646), BP 10808, 3, place André-Leroy, 49000 Angers, France Auteur correspondant. Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé. L'accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement. pages 14 Iconographies 0 Vidéos Autres Ce texte est une contribution à la problématique de la création dans la psychose. La sublimation en psychologie - exemples, la théorie de la sublimation de Freud. Nous savons que la sublimation est un processus propre à la structure névrotique car les rapports à l'objet et au moi y sont toujours impliqués. Qu'en est-il alors pour les personnes de structure psychotique pour lesquelles la fonction de ces instances est fort différente? Pour avancer sur cette question, l'auteur propose le concept de sinthomation, forgé à partir du sinthome « inventé » par Lacan en 1975–1976. Nous avançons l'idée que la sinthomation est un processus par lequel le sujet de structure psychotique tente de renouer avec la réalité en créant en soi-même les éléments nécessaires pour y accéder.
Dommage, leur créativité aurait duré plus longtemps si leur souffrance avait été sublimée, c'est-à-dire acceptée, transcendée et donc si elle avait été réinvestie. Alors l'art comme voie de guérison? Oui, c'est possible, si la souffrance est conscientisée puis transformée et réinvestie dans une création. Si l'art n'est que l'expression directe de la souffrance, sans filtre ni conscience, alors la souffrance se répétera d'elle-même mécaniquement et l'on ne sort pas du schéma répétitif. Autrement dit l'art peut guérir par l'attention qu'on porte à la souffrance, telle la lumière qui attire et fait croître les racines plongées dans l'obscure vase du lotus. Créativité et sublimation printing. Ce n'est donc pas l'art en lui-même qui guérit mais l' intention de conscientiser la souffrance, de l'accepter et de l'accueillir pour enfin « faire avec » et la dépasser. La transcender. C'est cela qui guérit et non l'art en lui-même. Une fois ce cheminement commencé en soi, il ne s'agit plus d'une compensation momentanée ou d'un pis-aller ne relâchant qu'un brin de pression par la soupape qu'on s'autoriserait entre deux crises de souffrances aiguës, crises qui ne cesseront donc de se reproduire car elles ne sont pas vues en face.
Par exemple, Freud se réfère à Leonardo da Vinci, célèbre peintre, ingénieur et scientifique. Il a pratiquement créé l'impensable pour une personne. Quoi qu'il ait entrepris, il a atteint la perfection. Cependant, il a noté un manque total d'intérêt pour l'intimité. Sigmund Freud a affirmé que Leonardo est devenu exceptionnel parce qu'il avait une sublimation complète de la libido, sans lutte interne. Freud a alors interprété sa propre position similaire et a attribué son étonnante capacité de travail à quarante ans au résultat d'une sublimation complète et consciente de l'énergie sexuelle. Sigmund Freud, athée, partageait la morale juive selon laquelle le sexe n'était «décent» que dans le but de procréer. L'impression à sublimation au service de la résine de synthèse. La «psychanalyse biographique» montre que de nombreuses œuvres célèbres ont été créées lorsque les auteurs ont noté soit une perte d'amour, soit une déception, soit l'incapacité de rencontrer l'objet de la passion. Grâce à la créativité, l'énergie a trouvé son chemin. La fantaisie dans les œuvres dessine ce qui manque aux auteurs dans la vie réelle.
Non, une fois la volonté d'y voir clair lancée et l'action de transformer mise en route, c'est bel et bien une prise de conscience profonde, une réalisation du statut d'être humain, du constat de ce qu'on porte en soi et de se dire: « OK, je suis ainsi. J'ai souffert de cela et je souffre encore de ceci. J'accueille et je vois cela. Mais voici ce que je peux en faire, voici ce que, désormais, je peux donner car je l'ai transformé. » C'est infiniment porteur et créateur. Créativité et sublimation plus. Alors, le compost est devenu terreau, et de ce terreau émerge un jour un verger aux fruits magnifiques. Effectivement, de loin en loin, ceux-ci proviennent d'une souffrance qui était bien présente, mais elle est transmutée et celui qui les porte au monde s'est lui-même transformé. Il ne souffre plus, ou nettement moins. Et l'art et la créativité sont là les Sources Vives qui lui offert et permit cela. Il ne subit plus. Il agit. Il crée.
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